Je me lève, difficilement, mais je me lève, de mon pseudo canapé, qui, depuis un bon paquet d’heure, me sert aussi de lit, de bureau…et d’ailleurs le seul endroit où je me sente bien.
Mon plaid sur mes épaules, un coup j’ai chaud, un coup j’ai froid, on pourrait penser que je me déguise en wonder woman pour faire plaisir aux enfants, mais là, non…vraiment pas.
D’un regard, je cherche autour de moi. Oh, en ce moment, les deux seules choses que je cherche, c’est soit un paquet de mouchoirs, soit une tisane. Mais je tombe sur mon fils, laissé à l’abandon dans un coin du salon. Le pauvre, je n’ai ni le courage ni même l’envie de lui préparer quelconque activité…Ils disent que les unschoolers doivent s’ennuyer pour pouvoir trouver eux-même leurs intérêts, leurs envies, ce qu’ils ont dans leur tête. Eh bien voilà, je lui laisse volontiers ce temps. Cogite, mon petit, cogite…
Ma fille à ses côtés, elle, c’est la bassine qui ne la quitte plus. Pourtant, c’est cette nuit que j’aurai dû me préparer à un éventuel vomi. Mais quand je suis arrivée, c’était trop tard. Il était 23h30, je ne dormais toujours pas et l’efferalgan commençait tout juste à apaiser ma tête. J’étais prête à sombrer. A deux minutes près, j’y étais. Dommage. “Aaaahhh, mais qu’est-ce qui se passe…” J’vous passe les détails. Du coup, après la cata, le linge roulé en boule, une brève mais nécessaire toilette, ma Léna s’est rendormie comme une fleur, ELLE! Moi, 1h30 plus tard, je comptais encore les moutons, dans un lit trop petit, à me demander si j’allais faire nuit blanche ou si j’allais enfin réussir à m’endormir avant que ce ne soit Lissandre qui me réveille à 7h du matin…
Bref, depuis, elle va mieux. Mais comment ils font, ces enfants? Un coup ils sont à l’agonie “j’veux pas dormir seule, j’ai très très mal au ventre” et quelques heures après, elle se réveille en chantant, tout va bien, c’est à peine si elle s’en souvenait, je crois que c’est la vue de la bassine dans le lit qui le lui a rappelé…Moi ça fait 2 jours que je ressemble à un zombie, que je ne fais plus rien. J’attends mon tour de gastro, tant qu’à faire, j’ai déjà la crève, une p’tite gastro et ce serait la totale.
Séville, ô Séville, moi qui m’étais promis de revenir admirer ta cathédrale, tes quartiers, ton université…je sens que tu vas me passer sous le nez toi aussi. Je regarde mon homme, qui ne vaut pas beaucoup que moi. La seule différence, c’est que lui a remplacé ma tisane en café,en pensant que ça va le tenir pour la journée. Mais je vois bien qu’il me pique mes médocs et que dans deux jours, on est à sec…
Notre fin de séjour à Jerez se passe donc on ne peut plus calmement, nous ne sommes pas sortis depuis quasiment une semaine. C’est bien la première fois que le rythme est totalement coupé. Ca rappelle vraiment la vie en France, et j’ai hâte de repartir découvrir un autre lieu, recommencer nos découvertes. On ne peut pas tout faire, mais là, clairement notre punch de cette semaine nous aura vraiment empêché de découvrir davantage aux alentours de Jerez. Y’avait pourtant plein de choses à voir et à faire. Bon, tant pis.
Nous sommes le 27 Octobre, il est temps de jouer au marchand de tapis et des mètres carrés qui sont autour.
J’adore cette période, quand on ne sait pas où on va atterrir 3 jours après. C’est toujours excitant et à la fois un peu angoissant. Il faut prendre le temps de chercher, comparer les maisons/appartements, et faire des offres. On ouvre des portes, on voit qui est d’accord pour nous laisser entrer avec notre budget, avec des négociations plus qu’avantageuses. Il nous reste à choisir entre elles. La plupart des propriétaires sont quand même assez ouverts et font des propositions intéressantes, La chose à savoir, c’est qu’en s’intéressant à leur bien 3 jours avant la date d’arrivée, ils se disent qu’il y a peu de chance que quelqu’un fasse une réservation et même s’ils baissent leur prix, c’est ça ou rien du tout, et laisser la maison vide. Donc nous, on joue là-dessus, on communique avec respect aux propriétaires, le but n’est vraiment pas de jouer avec eux, en général, on leur demande à combien ils sont prêts de baisser pour un mois et nous leur répondons, à chacun, aussi vite que possible. C’est en tout cas palpitant ces derniers jours, crève ou pas crève, même si c’est mieux sans…
A très vite, je ne sais pas encore où.