QUAND ON A LA POISSE…

par Hiel

Semaine en Bretagne terminée, mais elle s’est cloturée avec plusieurs mini-chocs dignes d’une poisse chopée on ne sait où.

La première de notre lignée malchance, quand même, c’était le coupe de la panne de camping-car.

Même si nous avons très bien été pris en charge (dépanneur/taxi/voiture de loc) ça a été malgré tout un p’tite poissounette dont on se serait bien passée. Pour une fois qu’on gagnait quelque chose!!^^ Mais bon, après le speed de la journée et notre programme légèrement modifié, cela ne nous a pas perturbé beaucoup. Nous sommes partis en Bretagne donc le coeur léger, mais on avait quand même emmener Mme Poisse avec nous, sans le savoir, sisi!

Jeudi 13 Juillet, je me lève, ouvre le vélux de notre maisonnette bretonne, un grand soleil m’éblouissait presque à 8h ce matin-là. On aurait dit que ça annonçait une magnifique journée.
C’était sans compter la minute qui suivit, où j’aperçus dans les yeux de Christophe comme un début de désarroi.

Son serveur pro était H.S depuis quelques heures. Son serveur pro de sa société qui nous fait vivre.

Donc autant dire que le désarroi que je lisais dans les yeux de mon homme s’est vite propagé jusqu’à moi. Pourquoi H.S? Comment un serveur dédié peut-il être H.S? Comment c’est possible? Y’a eu le feu ou quoi? Et il est où, ce put—- de serveur qui marche plus? On peut ptète les appeler, nan? Autant de questions qui se bousculaient et qui énervaient encore davantage Christophe, qui tentait de trouver des infos, sur ce qui était totalement perdu ou ce qui pouvait être sauvé en sauvegarde…
Nous devions nous rendre aux invitations des amis bretons auxquels nous avions donné parole de présence, mais c’était malgré tout difficile pour Tophe de faire bonne figure: il savait qu’il aurait du travail et ne pouvait y consacrer beaucoup de temps. Malgré tout, ces parenthèses amicales ont été salutaires, son moral n’aurait pas tenu le premier choc.

Mais c’était sans compter le deuxième “effet Kiss Cool”.
Mardi 25 Juillet. Je me lève, environ même heure. Une magnifique pluie s’abattait doucement sur notre caravane. Eh oui, pour les 3 derniers jours en Bretagne, nous avons opté pour un logement simple, à moindre coût: le camping!

Une caravane des années 70’ dans son jus, de toute beauté. Mais qu’importe. Au camping, y’a aussi du bon: les enfants s’entouraient de copains au fil des heures, et c’était bien là l’objectif de notre escapade en pays costarmoricain.

Le programme était calme pour la journée. Seul le soir avait trouvé preneur, avec des amis qui nous rejoindraient pour une soirée karaoké au camping qui promettait des merveilles.
14h, le ciel s’assombrit d’un coup. Des orages violents étaient annoncés, je le savais. Dans notre jolie caravane, nous serions aux premières loges. Les enfants se couchèrent à la sieste, fatigués de veilles tardives des derniers jours passés. Christophe et moi, on s’est regardé, l’envie de faire pareil fut plus forte que notre devoir pro.
Naïvement, inconsciemment, bêtement il faut le dire aussi, nous avons laissé nos ordis sur la table du auvent pour rejoindre les petits, bercés par le tonnerre et le sommeil qui nous gagna tous les 4 rapidement.
45 minutes plus tard, on se levait, l’orage était passé, et Léna qui est sortie la première de la caravane nous balança tranquillement:

-”Oh, Maman, vos ordinateurs sont tout mouillés!”

Comment ça, tout mouillés? C’est pas possible, pas là, pas de l’eau, pas sur un ordi, c’est incompatible, ordi.eau. Un auvent, c’est imperméable, quand même. Ha nan? On n’osait à peine se rapprocher de nos biens respectifs, peur de voir la vérité en face. Et pourtant, elle avait raison. En levant nos ordis, ce n’était pas seulement de l’humidité qui en découlait mais un beau filet d’eau de pluie. Mon disque dur externe dégueulait du surplus d’eau qui y était entré. Mon pc, fermé au 3/4, avait moins souffert que celui de Christophe. J’osais à peine regarder mon homme. Ce n’était plus du désarroi mais carrément de la panique qui le traversait. J’imaginais les connexions de son cerveau faire mille va-et-vient, essayer d’en créer de nouvelles pour trouver rapidement une solution. J’imaginais sa p’tit voix intérieure implorer les Dieux pour revenir une heure en arrière, quand il levait les yeux en l’air, mais décidément, son visage n’exprimait rien de bon. Il s’agitait sans mot dire, épongeait, retournait son ordi en tous sens pour vérifier, examiner, analyser les dégâts causés.
Il a juste jeté un “J’y vais”, démarrant la voiture en trombe, sans plus d’explication. Connaissant le bonhomme, je savais qu’il allait essayer de réparer ou au moins de trouver une solution court terme pour pouvoir travailler et réparer déjà la pouasse numéro 2.
Il est revenu avec deux absorbeurs d’humidité de la taille de l’ordi, de forme plate, de manière à les glisser dedans. Après, rien d’autre à faire que de prier. La phase séchage aura duré 4 jours, elle nous emmène jusqu’à aujourd’hui.

Nos prières n’auront pas été vaines. Mon disque dur est sauvé, j’ai tout les rushs pris ces derniers mois, et Christophe a réussi à rallumer son ordi. Seuls le clavier et la carte wifi restent touchés, mais c’est vraiment un moindre mal. Désormais, il peut à nouveau travailler et me redonner mon ordi sur lequel il avait jeté son dévolu. C’est pourquoi ces derniers jours ont été relativement vides en contenu Agotrip pour ma part.

Mais on a quand même des choses à vous montrer et à vous raconter, maintenant que j’ai récupéré mon bien, je peux à nouveau travailler.

A très vite!

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