C'est quoi la slowlife?
C’est une vie simple, sans montre au poignet, sans horaires à respecter. C’est avant tout une vie de liberté, et du temps pour l’essentiel. Nous souhaitions, Christophe et moi, voir nos enfants grandir. Etre acteurs de leurs apprentissages, leur ouverture d’esprit, leur joie, mais également être présent pour eux dans les moments de doute ou de manque.
Etre ensemble prend tout son sens dans une slowlife. Jouer avec nos enfants, avoir du temps pour discuter, échanger, apprendre, partager.
Tant de valeurs qui sont compromises lorsqu’il y a un travail prenant qui prend les 3/4 d’une journée, des horaires d’école à respecter, des loisirs chronométrés.
Nous ne passons pas nos journées à jouer avec eux, non. Nous travaillons aussi, bien évidemment, mais il est facile de nous arrêter une heure pour aller se promener au soleil, ou pour les écouter quand ils veulent comprendre quelque chose ou parler d’un sujet en particulier. Il est facile de prendre le temps nécessaire car nous l’utilisons comme nous le souhaitons. C’est ça la slowlife: c’est prioriser ce qui nous semble important et pouvoir le faire.
Ce que cela nous apporte?
Plus de moments de partage, des liens forts qui se créent, une complicité qui se renforce, ensemble mais aussi entre frères et soeurs, entre parents-enfants, entre nous deux, Christophe et moi.
Il est bon de prendre le temps de regarder nos enfants grandir, apprendre, s’émerveiller.
Nous leur offrons du temps, et cela vaut plus que n’importe quelle pièce de jeux remplie à nos yeux.
Etre épanoui, c’est aussi avoir du temps pour soi.
Depuis que nous sommes partis en voyage, j’ai enfin le temps d’écrire, de courir.
Cela nous permet d’être bien ensemble quand on est déjà bien dans sa peau, seul. La vie au quotidien devient ainsi plus légère, plus fun.
Les conséquences
Aimer notre travail et avoir du temps pour soi, c’est une vie que l’on aime garantie. C’est être bien dans sa peau, et pouvoir donner le meilleur à nos enfants et son conjoint.
Cette douceur de vivre est étroitement liée au fait que sans pression de temps, nous nous sentons relax et calme. Rares sont les moments de cris et de colère car nous avons le temps de désamorcer les conflits quand ils se présentent.
Autre chose fondamentale que la slowlife permet. Elle permet de concrétiser nos convictions les plus intimes.
Sans ce regard sur la vie, je n’aurai jamais pris le temps pour allaiter, pour cododoter, pour cuisiner chaque jour des produits frais. J’ai préféré choisir ce qui me semblait meilleur pour tous, et dans tous les domaines. L’instruction en famille, imposée par le voyage, s’est vite transformée en passion, en découvertes de nos enfants, de leurs caractères, de leurs ambitions et leurs attraits, au fil des années.
Comment c'est possible?
Pour profiter d’une vie en mode slowlife, nous avons dû tout repenser.
D’abord notre budget. Moins nous avons besoin d’argent et moins nous avons besoin de travailler. Nous avons donc plus de temps.
Un choix de travail adapté. Travailler de chez nous, c’est limiter le temps perdu aux déplacements, les repas à l’extérieur chacun de son côté, et la possibilité de faire l’instruction en famille. C’est du temps ensemble, encore. Un travail sur le web ne nécessite que son ordinateur et une connexion internet, c’est donc plus facile pour travailler de n’importe où et quand on le veut.
Un mode de vie plus simple. C’est prendre le temps de cuisiner, souvent avec un ou les enfants, de faire nos courses également en mode partage et apprentissage plutôt qu’en mode corvée. C’est se coucher quand on est fatigué, se lever quand on n’a plus sommeil. C’est écouter son corps, respecter son rythme naturel.
Nous choisissons des pays au coût de la vie moins cher. En France, nous ne supportions plus dépenser 70€ pour un restaurant en famille, 40€ pour un ciné ou un espace de jeux d’enfants. Des glaces artisanales 4€ l’unité (soit 20€ pour nous 5), des taxes partout, des frais pour tout et n’importe quoi qui augmentent chaque année. Partir en voyage en mode slowlife, c’est faire des choix. Nous dépensons pour notre plaisir sans nous ruiner. Une meilleure qualité de vie, sans se couper un bras.
Nous devenons au fil du voyage minimaliste. Nous nous sommes rendus compte que nous avions besoin de peu de choses pour être heureux. De ce constat, nous n’ achetons pas d’objet futile, de déco, de souvenirs. Les meilleurs sont dans la tête.
Le portage, la cuisine simple mais faite maison, le cododo, l’allaitement, des expériences que je suis heureuse d’avoir vécues à 1000%