Ça fait quand même un petit pincement au cœur, je ne peux pas le nier. Chaque dessin enlevé, je me souviens du contexte…un fait par Lissandre un jour où il était malade, un autre chez sa nounou pour la fête des mères…Je me souviens de la réaction de Léna quand elle a découvert ses papillons et fleurs collés au mur de sa chambre, et aujourd’hui celle quand elle a vu que je les enlevais…ça fait forcément quelque chose.
On a beau expliquer à ses enfants tout ce qu’on fait, leur petit visage rempli d’étonnement et de questions ajoute forcément quelques pierres dans la boite à tristesse qu’on traîne au cours de nos vies. Je ne suis pourtant pas du genre à regretter quoi que ce soit, ni les lieux, ni les objets, mais durant ces petites heures passées à enlever chaque trace de “nous”, les souvenirs resurgissent en pleine face. Tous les souvenirs empilés dans cette maison sont désormais dans une boite. A nous d’en créer de nouveaux. Une page se tourne.