3 mois entiers en Bulgarie. 3 mois complètement différents du premier jour au dernier.3 régions, 3 villes, 3 ambiances.
Notre premier appartement était sur Sofia, en banlieue. La première chose qui nous a frappé est indéniablement l’état des rues. Ici, ce sont des pavés, les 3/4 sont démolis, créant des nids de poules et des bosses sur la route mais ça ne semble gêner personne. Les locaux ont l’habitude. On la prendra aussi.
Dans un quartier résidentiel calme, l’appartement était cosy, et plutôt grand. La grande terrasse était super appréciable. Tout de suite, on s’est sentis bien ici. Les lieux étaient tellement propres que cet appart prend sans contexte la place numéro 1 du podium propreté des AirBnb que nous avons loués. Pas une poussière! Deux chambres, un salon ultra confortable et des jeux d’enfants, il avait tout pour plaire! Il y avait même un piano! Si cet appartement vous intéresse pour loger aux portes de Sofia, c’est ici:
A deux pas de chez nous, nous avons trouvé une petite supérette où il y avait tout ce qu’il fallait, la Poste et une petit église Boyana classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Son petit jardin est très cosy et invite à l’arrêt, à l’ombre des séquoias géants.
Les lundis après-midi à partir de 15h, l’entrée à l’église est gratuite. Elle se fait avec un guide, en anglais. Dommage pour ceux qui, comme nous, ont un anglais limité, ça réduit de beaucoup la compréhension des explications. On ne peut pas filmer ni faire de photo à l’intérieur de l’église. Elle vaut malgré tout la visite.
Bien évidemment, Sofia, c’est aussi une capitale riche culturellement et historiquement
Les monuments/statues ancrés ici ou là témoignent du passé communiste bulgare, et il est intéressant de se promener d’un parc à l’autre, immenses et agréables, et d’observer les locaux se réunir en leur coeur.
La cathédrale Alexandre-Nevski, le théâtre Ivan Vazov sont deux des plus importants monuments touristiques de la ville. Nous n’avons pas vraiment vibré dans la grande cathédrale, son intérieur étant sombre et plutôt laissé au temps qui oeuvre sur les murs et parois. Par contre, n’hésitez pas à contempler le théâtre national, de nuit de préférence, il est magique…
La religion est partout à Sofia, on a été agréablement surpris de découvrir au détour d’une petite rue soit une église orthodoxe soit une mosquée, la cohabitation étant fréquente dans les quartiers.
La mosquée Bania Bachi est d’ailleurs sublime visuellement! C’est l’une des plus vieilles d’Europe, et j’ai vraiment apprécié pouvoir y entrer.
Quand on se balade dans la capitale, il y a certes ces points touristiques qui méritent de les voir, mais on a beaucoup aimé aussi déambuler dans les quartiers où il n’y a rien. Enfin, rien de mentionné sur Google en point d’intérêt. En fait, il n’y a rien, sauf la vie! Des quartiers populaires, des gens simples, qui vont boire un coup ensemble dans un café du coin. On a aimé découvrir les rues sans magasins de marque, sans fioriture, plus pauvres, des cabines téléphoniques comme on n’en voit plus en France, des bâtiments délabrés et pourtant bien habités. Cette Bulgarie populaire, on oublie trop souvent de la mentionner.
A Sofia, il est impensable de ne pas mettre les pieds au Mont Vitosha qui la surplombe. Ce poumon vert est extraordinaire. A quelques minutes d’ascension, vous déconnectez totalement. Cette gigantesque forêt est très bien balisée et invite aux promenades. Vous pourrez y croiser des animaux de toute sorte, et imaginer la vie familiale de Papa et Maman Ours au détour de ces sentiers. On a adoré longer les petits ruisseaux, et prendre de la hauteur pour admirer la vue d’en-haut de Sofia.
Lorsque vous aurez bien crapahuté dans cette montagne, rien de mieux qu’un petit restaurant typique bulgare, dans le Mont Vitosha encore. Nous, on a opté pour le Vodenitzata, et nous n’avons pas été déçus. A peine arrivés qu’on avait les yeux écarquillés.
L’ambiance, la bâtisse tout en pierre, ces tables à l’extérieur, nous étions dans un refuge au milieu de la forêt. Les animaux empaillés, les habits traditionnels suspendus aux murs, on aime ou aime pas, mais clairement, on se sentait loin des restaus français et nous, c’est tout ce qu’on recherche en voyage! On y a mangé des viandes grillées, des légumes fondants, et un dessert exquis. Super adresse!
Le deuxième mois, c’est l’hôtel Terra Complex qui nous a accueilli un mois, au coeur des montagnes de Bansko. Et là, rien à voir. Petite station de ski tranquille, dynamique et authentique. Ici aussi, nous avons trouvé des restaus délicieux, appelés Mehanas en Bulgarie. Notre petit coin de paradis était l’un d’entre eux, la “ Lovna sreshta tavern / механа @Ловна среща: des tables exposées ici ou là à même le jardin fleuri et bucolique, dans une douce ambiance champêtre.
Ici, nous y sommes venus plusieurs fois, tant nous y étions bien. En plein été, finir sa journée dans ce jardin cosy et déguster des plats délicieux, salades, viandes et yaourt bulgare pour moins de 30€ à 4, c’était juste génial.
Puis direction Plovdiv, toujours dans les terres bulgares. Seulement 3 jours dans la plus vieille ville d’Europe encore habitée. Deux jours de visite donc intenses, mais insuffisants pour vraiment bien explorer la ville. Forcément, l’ancien Théâtre romain est à voir, mais je vous conseille de prendre de la hauteur sur la ville et admirer ses 6 collines. Déambuler dans Plovdiv est indéniablement un voyage dans le temps: vieille de plus de 3000 ans av J-C , on y découvre des maisons traditionnelles en hauteur, élégantes, colorées, avec des étages qui surplombent les niveaux inférieurs.
Encore une fois, on se sent bien loin des villages français et la Bulgarie nous émerveille de ses particularités architecturales et historiques. On y découvre la maison du poète Lamartine, et on croise 5 ou 6 couples fraîchement mariés de quelques heures. Sans nul doute, vous serez éblouis par le caractère de la vieille ville.